Quelques exemples de controverses
Voici quelques exemples de constroverses pour cette thématique. Vous pouvez bien sûr en proposer d'autres. Pour ceux qui n'auraient pas suivi le cours de première année, vous trouverez plus bas la présentation du thème et quelques documents pour se familiariser avec celui-ci.
- L’infomédiation est-elle un frein à l’accès à la connaissance ?
- Les écrans nuisent-ils à l’apprentissage ?
- Les outils numériques nuisent-il à nos capacités en orthographe ?
- Les supports numériques ont-ils changé le rapport à la lecture ?
- Les outils numériques diminuent-ils nos capacités attentionnelles.
- Les bulles informationnelles sont-elles le résultat de nos biais cognitifs ?
- Le numérique a-t-il changé l’acte d’enseigner ?
- Le numérique est-il une innovation pédagogique ?
- L’inumérisme, nouvelle forme d’illettrisme ?
- Faut autoriser le smartphone à l’école ?
- Le numérique empêche-t-il de penser ?
- Le numérique nous fait-il perdre la mémoire ?
Le premier axe est le rapport au savoir. Le numérique a induit un changement du rapport au savoir qui désormais est accessible de manière permanente, mais souvent noyé dans une masse d’informations dans laquelle il est souvent très difficile de se repérer, ce qui pose à la fois le problème de la visibilité de la ressource (moteur de recherche) mais également celui de la distinction entre le savoir savant et profane (recommandation, jugement sur la fiabilité de la source, stratégie de recherche etc.). Du côté des détenteurs traditionnels du savoir, le numérique a provoqué une perte du monopole qui induit des remises en question de l’autorité (management, enseignement etc.) mais aussi de nouvelles formes d’expression ou d’appropriation. Le numérique induit également de nouvelles formes de « consommation » du savoir avec un passage de l’écrit, essentiellement le livre, à des contenus multimédia sur un écran et un sentiment grandissant que détenir le savoir soit même n’est plus aussi indispensable. Cela se traduit par une externalisation de la mémoire (inutile de le retenir, c’est sur internet), un excès de confiance dans les outils numériques dont on maîtrise mal le processus de traitement.
Stiegler, B.(2014) Technologies numériques et la transformation du savoir