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Nous verrons dans un premier temps quelles observations ont pu être réalisées, au niveau physique et cognitif, quant à l’impact du numérique sur notre cerveau. Puis, nous aborderons l’interaction avec les outils numériques, les menaces qui en émergent et l’inévitable adaptation que nous imposent ces technologies tant d’un point de vue individuel, sociétal que gouvernemental.
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Le numérique tend à faire disparaître les frontières temporelles et physiques entre l’endeuillé et le défunt, il facilite les rites funéraires mais complexifie le processus du deuil. Par ailleurs, le passage des communications liées à la mort ainsi que la construction de la mémoire du défunt de la sphère privée aux communautés en ligne engendre une perte de contrôle de l’endeuillé proche au profit d’une mémoire collective auto-créatrice parfois néfaste.
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A l’ère du numérique, l’hyper-communication est devenue omniprésente dans la vie quotidienne des individus. Elle se définit par une communication incessante qui rythme nos vies. Les relations sociales sont des interactions qui permettent aux individus d’établir des liens de toutes natures. Aujourd’hui les nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) nous permettent de communiquer partout et tout le temps. Avec l’accroissement de l’utilisation des NTIC, les usages du numérique ont changé et avec eux les usages sociaux également. Ainsi la communication omniprésente que nous offrent les NTIC, permet-elle de créer des liens ou au contraire nous éloigne-t-elle ?
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Tout d’abord, l’interview du philosophe Byung-Chul Han définit le narcissisme contemporain comme un facteur déclencheur à la disparition de la proximité et de l'amitié, particulièrement à travers les outils numériques. Selon lui l'hypercommunication empêche l’épanouissement de réelles relations engendrée par la détérioration d’un lien social devenu vide de sens et superficiel. De plus, il affirme que le capitalisme économique entraîne la disparition des valeurs humaines telles que la solidarité et l’hospitalité. Enfin, il conclut que le sentiment de vide existentiel entraîne un isolement qui peut, à long terme, entraîner des pathologies psychiques.
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Le numérique permet l’accès à une grande pluralité d’information, mais ne nous fait-il pas converger vers une pensée unique ? Restons prudents sur la qualité des informations que nous recueillons et sur la qualité de notre réflexion propre pour évoluer vers un avenir construit.
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L’utilisation du numérique dans l’enseignement suscite de nombreuses réactions ; Ce topique éveille des sentiments intenses avec des opinions particulièrement tranchées et opposées. C’est par le prisme de cette multiplicité de regards que nous allons parcourir ensemble ce sujet controversé.
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En mai 2019, l’OMS a ajouté un nouveau trouble à la section sur la consommation de substances et les comportements addictifs dans la dernière version de la Classification Internationale des Maladies : « trouble du jeu » ou « gaming disorder », qu'il définit comme une préoccupation excessive et irrépressible pour les jeux vidéo, entraînant une importante déficience professionnelle depuis au moins 12 mois. La décision de l’OMS a été considérablement contestée, en partie parce que le sens moderne d’« addiction » crée un amalgame mais aussi parce que l’idée que quelqu'un puisse être dépendant d'un comportement, par opposition à une substance, reste controversée. La question se pose alors de savoir s’il existe réellement une addiction au jeux vidéo.
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L’article « la lecture sur papier est plus efficace que la lecture sur écran », publié en 2009, dans le journal Actualité, est une synthèse des propos tenus par Thierry Baccino, Professeur de Psychologie et Directeur scientifique du Laboratoire des Usages en Technologies de l'Information Numérique de l’Université Paris VIII (LUTIN), lors d’une émission radio sur le thème « la lecture change, nos cerveaux aussi ». Cet article ne présente seulement qu’une partie des résultats des travaux scientifiques menés sur l’impact et les enjeux de la lecture sur supports numériques sur nos processus cognitifs, sur notre comportement de lecture, et sur le devenir du livre-papier. La présentation incomplète et trop succincte de ses arguments accompagnée de plusieurs limites méthodologiques ne nous permettent pas de conclure, de manière systématique, qu’un type de lecture serait plus efficace qu’un autre. Or, chercher à savoir dans quelle mesure pouvons-nous affirmer qu’une pratique de lecture serait plus efficace en privilégiant un certain type de support plutôt qu’un autre, revient à s’interroger si cette activité doit être appréhendée toujours de la même manière en dépit de l’impact d’un nouveau contexte. En effet, en appréhendant le numérique, non pas comme un nième support en concurrence avec le papier, mais plutôt comme une variable de contexte, qui bouleverse la conception traditionnelle de la lecture (intensive vs extensive), la relation au texte (duale vs triangulaire), et les modèles de compréhension élaborés jusqu’à présent, nous incitent à nuancer les propos rapportés. L’activité de lecture considérée comme une expérience autonome, varierait donc selon le type de support utilisé, les objectifs fixés, ou encore le genre du texte. Il y aurait donc autant de types de lectures que de supports, nécessitant alors d’enseigner un nouveau savoir-lire, même auprès des générations native-numériques, de nouvelles compétences ; tel est notamment l’un des enjeux de la littératie numérique.
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Notre groupe de débat s’est constitué autour de la question de l’estime de soi sur les réseaux sociaux. Celle-ci fait controverse car nous avons pu dégager des arguments affirmant que les réseaux sociaux participent à accroître l’estime de soi auxquels sont venues s’opposer des études prouvant que les réseaux sociaux sont responsables d’une dévaluation de soi. Nous avons utilisé comme support cinq articles autour desquels nous avons débattu à l’aide de l’extension Hypothesis. Nous ne sommes pas arrivés à une conclusion tranchée bien que les dégâts sur l’estime de soi engendrés par les réseaux sociaux peuvent remettre en question leur utilisation. 1
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La publicité joue un rôle majeur en termes de stratégie d’entreprise, cette dernière suppose un retour sur investissement par la création d’un biais cognitif auprès de son public. Longtemps perçue ainsi, de nouvelles expériences vont nuancer cette affirmation.
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Depuis près de 20 ans, le débat semble vif concernant l’existence d’une addiction à Internet. Certains tentent, face aux affects négatifs et aux risques constatés de faire évoluer la clinique des addictions en y intégrant ce qui peut être également appelé la cyberdépendance. D’autres, en revanche, semblent y être opposés, justifiant par la non-reconnaissance de ce trouble dans les classifications internationales des troubles mentaux. La démarche diagnostique semble par ailleurs complexe pour déterminer si les éventuels troubles psychiques sont antérieurs à un usage abusif de la technologie ou s'ils ont été déclenchés par ce même mésusage. Internet est une composante sociale majeure de notre société, il semble plus que jamais en 2021 important de trouver un consensus quant à la reconnaissance d’une addiction afin de faire avancer non seulement le débat mais également la prévention, l’éducation et la prise en charge thérapeutique.utilisation. 1
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Les médias sociaux ont pris une place conséquente dans la société. Cela a créé des facilités dans la communication, l’échange d’informations et le maintien des liens. Mais est apparu également des difficultés ou limites inconnues auparavant. Nous nous sommes concentrés sur l’influence des médias sociaux sur leurs utilisateurs. Nous avons débattu de l’impact des médias sociaux sur la guérison du malade. Certains perçoivent le média social comme étant un médiateur entre le corps médical et le malade, ou encore un espace favorisant le lien et entre aide entre l’aide. D'autres pensent que cela amène le malade à une dévalorisation de soi nourrie par les images prônant le corps mince, des régimes extrêmes ou encore par le cyber-harcèlement.
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Le coeur de ce débat est de savoir si l'hyper-communication est un frein ou non aux relations sociales, le camp favorable à cette idée avance principalement que les liens créés et entretenus via l'hyper-communication sont des liens faibles, sans confiance, et qui détruisent les relations
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La plupart des métiers voient une progressive numérisation de leurs pratiques, à travers les outils, les sites ou logiciels utilisés, les supports de travail et moyens de communication mis à disposition des employés. Les conséquences de cette digitalisation sur les pratiques collaboratives au sein des entreprises sont variées. Certains y voient une opportunité sans pareil permettant aux entreprises d'être plus collaboratives, plus informées, plus productives et plus transparentes. D’autres y voient un risque grandissant de créer des barrières entre les équipes, d’ajouter des niveaux de complexité a des tâches simples, et de conduire à des problèmes de communication. Finalement, les outils numériques peuvent faciliter la collaboration de plusieurs manières (gain de temps, de coûts, solution aux barrières géographiques) mais leurs usages ne sont pas aujourd’hui optimisés (multiplicité d’outils, manque de réflexion stratégique sur l’outil à adopter, hétérogénéité d’usage). La mise en place de nouveaux outils gagnerait à être réalisée avec un accompagnement clair au changement des usages.
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Au cours de ce débat, nous avons essayé de déterminer les impacts positifs et négatifs du numérique sur la mémoire, en partant des notions les plus individuelles et spécifiques pour élargir jusqu’au niveau sociétal et collectif.
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Scènes virtuelles (semi)publiques, les réseaux sociaux réinterrogent les pratiques du soi, entre affirmation et falsification de soi. Des opportunités aux peurs, la controverse socioscientifique est vive, renvoyant aux questionnements sur les usages et la relation que l’Homme entretient avec la technique.
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Nous nous sommes demandé au sein de cette controverse, si le numérique était une innovation pédagogique. Pour asseoir nos opinions et mettre en exergue nos différents points de vue, nous avons travaillé sur un article intitulé « le numérique a fait émerger de nouveaux modes informels d’apprentissage ». Le choix de cet article pourrait sembler être en inadéquation avec l’idée d’innovation pédagogique car il est ici question d’andragogie, mais dans le cadre de notre controverse nous n’avons pas cherché à opposer pédagogie à andragogie. Notre controverse nous a amenés à aborder l’apport du numérique en éducation sous trois angles : pédagogique, économique et social. Notre controverse et les chercheurs que nous avons conviés sont encore trop divisés pour nous faire dire de façon catégorique que le numérique est une innovation pédagogique.
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Les répercussions sociocognitives de l’utilisation des écrans chez les enfants est source majeure de préoccupations en matière de santé public et fait l’objet de vives controverses chez les chercheurs. Nombreuses sont les études qui alertent sur les effets néfastes sur le développement des fonctions sociocognitives. De la même manière, nombreuses sont les voix qui défendent l’enrichissement qu’un enfant peut tirer des écrans. Face à une réalité où nos interactions avec le numérique sont permanentes, enfants comme adultes, il devient nécessaire de réfléchir un cadre où l’enfant peut s’enrichir d’un tel outil tout en préservant son bien-être.